Éditorial

Routes et paysage

Dans son ouvrage de référence, « Le sauvage et l’artifice » (1986), le géographe Augustin Berque interrogeait la perception que l’on peut avoir de la nature. Il mettait en évidence le large éventail des sensibilités, dans le cas particulier de la culture japonaise. Sur un autre continent, en Europe, on peut affirmer que les routes romaines sont inscrites dans le patrimoine commun depuis deux millénaires. La question de la place que la route peut ou doit occuper dans le paysage est donc, tout naturellement, un sujet d’étude pour PIARC. C’est un sujet de travail à la fois esthétique, technique et économique, et les premiers travaux sur ce thème catalogués dans notre base documentaire remontent eux aussi à 1986. Trente-cinq ans plus tard, ce nouveau numéro de notre revue Routes/Roads présente l’état de l’art de ce sujet qui demeure d’actualité, puisque les sensibilités ne peuvent qu’évoluer, et que le secteur de la route a fait la preuve de sa capacité à s’adapter aux attentes des usagers et de la société.